Lyrics
Les tripes à l’air, j'écris à l’encre de mon sang
Le spleen dans la tête, comme un jour de pluie, j’allume de l’encens
Une bougie, douce lueur sur un coin d’table
Le bois expire son âge, ambiance austère et palpable
Dehors, il fait sombre comme en mon humeur
J’ai l’intérieur mélancolique, un truc qui m’ronge comme une tumeur
Un mal-être, j’ai la déprime récurrente
Un truc qui m’manque, une sorte de nostalgie trop endurante
La fumée d’ma cigarette s'élève et dessine
Des chimères qui m’prennent très vite pour un imbécile
Une odeur de cèdre, dans ma chambre sur les murs blancs
Sous ma laine, ma chaude haleine murmure déjà ses plans
J’chuchote mon rap car écrire m’est nécessaire
Dans mes viscères, face à moi-même, j’reste sincère
J'écris, j’rappe parce que ça m’est nécessaire
On a l’amour de la zic, des mots logés dans les viscères
Écrire, tant qu'écrire est nécessaire
L’amour de la plume, des mots logés dans les viscères
Écrire face à soi-même tant qu’on est vivant
C’est vital comme survivre pour un survivant
Ô toi ma plume qui remplit mon Univers
Déverse sur ma feuille blanche le sacré mystère
Que le poète veut toucher une fois dans sa vie
A la quête d’un trésor qu’il veut garder pour lui
Ecrire, aligner des schémas qui forment des lettres
Alpha beta, livre-moi le secret des ancêtres
Je scande pour toi un hymne à la gloire
Entends-tu mes appels quand j’reste seul dans l’noir?
J’veux savoir écrire, j’veux savoir dire juste
Révéler c’que l’Homme cache en son buste
Découvrir c’que l’humanité a d’plus vrai
Son essence, la toucher, en être au plus près
J’veux trouver les mots, quand ils viennent à manquer
J’ai aussi la fièvre de dire, tu l’auras remarqué
Dis-moi tout, je suis assis une page dans la main
Je pourrais attendre ainsi sans fin sans lendemain
Écrire, tant qu'écrire est nécessaire
L’amour de la plume, des mots logés dans les viscères
Écrire face à soi-même tant qu’on est vivant
C’est vital comme survivre pour un survivant
Mes cahiers sont pleins d’amour, de ratures et de revanches
De tranches de vie, étrange idée que la feuille blanche
Tenter de coucher le monde entre des lignes
Y trouver un sens, une réponse ou bien un signe
Laisser une trace indélébile à l’encre noire
Une trace dans l’Histoire ou encore dans les mémoires
Ecrire, pour certains comme moi, est le sens du passage ici
Une chance quand partout, l’absurde officie
Seul face à soi-même, puiser en soi une violente énergie
Dans les tréfonds d’son âme comme une puissante synergie
La partager avec ceux qui la perçoivent
Ceux qui savent apprécier cet élixir et qui le boivent
Tant d’arbres meurent pour une seule feuille
J’veux leur faire honneur et s’il le faut porter leur deuil
Mais la mission en vaut la chandelle
Avant qu’elle ne s'éteigne, écrire pour lui faire la part belle
Écrire, tant qu'écrire est nécessaire
L’amour de la plume, des mots logés dans les viscères
Écrire face à soi-même tant qu’on est vivant
C’est vital comme survivre pour un survivant