Le grand chevalier du coeur de Paris
Se rappelait plus du goût des prairies
Il faisait la guerre avec ses amis
Dedans la fumée
Dedans les métros
Dedans les pavés
Dedans les bistrots
Il ne savait pas qu’il en était saoûl
Il ne savait pas qu’il dormait debout
Paris le tenait par la peau du cou
(Refrain)
Ah ! Les pommiers doux
Rondes et ritournelles
J’ai pas peur des loups
Chantonnait la belle
Ils ne sont pas méchants
Avec les enfants
Qu’ont le coeur fidèle
Et les genoux blancs…
Sous un pommier doux, il l’a retrouvée
Croisant le soleil avec la rosée
Vivent les chansons pour les Bien-aimées
Je me souviens d’elle au sang de velours
Elle avait des mains qui parlaient d’amour
Et tressait l’argile avec les nuages
Et pressait le vent contre son visage
Pour en exprimer l’huile des voyages
(Refrain)
«Adieu mon Paris», dit le chevalier
«J'ai dormi cent ans, debout sans manger
Les pommes d’argent de mes doux pommiers.»
Alors le village a crié si fort
Que toutes les filles ont couru dehors
Mais le chevalier n’a salué qu’elle
Au sang de velours, au coeur tant fidèle
Chevalier fera la guerre en dentelles
(Refrain)