J’abandonne sur une chaise le journal du matin.
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent.
J’attends qu’elle se réveille et qu’elle se lève enfin.
Je souffle sur les braises pour qu’elles prennent.
Cette fois je ne lui annoncerai pas la dernière hécatombe.
Je garderai pour moi ce que m’inspire le monde.
Elle m’a dit qu’elle voulait enfin si je le permettais, déjeuner en paix.
Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin
N’est ni rose, ni honnête pour la peine.
Est-ce que tout va si mal? Est-ce que rien ne va bien?
«L'homme est un animal"me dit-elle.
Et elle prend son café en riant, elle me regarde à peine.
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine.
C’est pourquoi elle voulait enfin, si je le permets, déjeuner en paix.
Déjeuner en paix. Enfin déjeuner en paix.
--Break instrumental--
J’abandonne sur une chaise le journal du matin.
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent.
«Crois-tu qu’il va neiger ?"me demande-t-elle soudain.
«Me feras-tu un bébé pour Noël ?»
Et elle prend son café en riant, elle me regarde à peine.
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine.
C’est pourquoi elle voulait enfin, si je le permets, déjeuner en paix.
Déjeuner en paix. En paix, en paix.