Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale
Tu masques ton visage en lisant ton journal
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle
Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balles
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices
Antisocial, tu perds ton sang-froid
Repense à toutes ces années de service
Antisocial, bientôt les années de sévices
Enfin, le temps perdu qu’on ne rattrape plus
Ecraser les gens est devenu ton passe-temps
En les éclaboussant, tu deviens gênant
Dans ton désespoir, il reste un peu d’espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t’es pas seul
Ceux qui hier t’enviaient, aujourd’hui te jugeraient
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial…