Lyrics
Souvent je parle peu
Tu voudrais me connaître, me comprendre
Ou me cerner mais y a pas le feu
Silences en disent plus qu’les paroles inutiles
J’aime qu’ils se brisent juste pour qu’le dire illumine
J’me fixe comme unique but de retrouver l’calme
Apaisement si rare, j’veux pas m’entourer de vacarme
Et d’signal d’alarme ou de parasites
Je n’suis qu’une glace dans ce magma
Efface donc ce bruit
Que je puisse vivre en équilibre
Que la grise mine ne soit pas d’mise
En quête de cet air qu’on nomme Paradis
J’vois qu’mes recherches sont vaines
Quand j’me réveille mon poste pleure les propos de Marine Le Pen
C’est pas ici qu’j’trouverai la paix
J’m’essouffle à force de courir après
J’voudrais qu’on m’dise où est la clé
J’ai peur qu’la chance d’la découvrir s'éloigne
J’voudrais qu’les foules s'écartent
Pour trouver la Terre où l’silence est roi
Durant c’vide, j’aurais pu mettre les cris, du crash
Ou te parler de ma vie, me plaindre émettre des reproches
Mais pour ça j’ai toute une vie même si chaque jour la mort s’approche
J’ai pas demandé à jouer mais j’suis dans l’jeu donc faut qu’j’m’y accommode
J’suis pas du genre gêné quand un ange passe
Frit quand l’silence glace
Qu’la parole tarde à venir, quand les discussions stagnent
Et qu’les idées s’font rares
Même si ça m’coûte le titre de type pas trop bavard j’m’en tape
J’reste muet, conscient qu’le simple fait d’le prononcer peut l’tuer
Dieu qu’les mots sont cruels
Quand on n’a plus rien à s’dire
Après la courtoisie anodine, parler tout l’temps devient habituel
Au lieu de s’taire, souvent on s’plaint pour s’plaindre
On surenchérit par la médisance la mauvaise graine
Fréquemment l’audace manque
J’vois pas qu’la vantardise pour susciter l’estime
Et l’commérage comme gymnastique de l’esprit
J’peux pas me permettre de le cacher
Trop d’occasions de le gâcher bêtement
Réflexe de rigueur, parfois on m’reproche d'être lent
T’as besoin d’un haut-parleur pour gueuler tes horreurs
Le flux, l’auditeur, autant fermer ton bec directement
Ça doit venir d’là si avec l'âge on devient sourd
C’est ça la sagesse, on donne la parole à des sages
Mes congénères deviennent fous
Discutent pour éviter les craintes, les doutes
Car dans l’silence les certitudes deviennent floues
J’voudrais qu’ce sifflement cesse
Trop d’bordel dans ma tête
J’crois qu’j’cours à ma perte
Le calme ne va qu’avec
La tempête qui l’accompagne
On omet de le craindre donc je marche en silence et seul
Tente de faire mes preuves
Pour qu’les foules se meuvent
En oubliant de mentir