Lyrics
Mais tu te crois où là? Avec ta casquette et tes boubous là
T’es fou la France c’est pas le pays des bamboulas
C’est quoi ça? Vous arrivez chez moi en kwassa kwassa
Retournes à Kinshasa danser ta rumba
C’est comme ça qu’on reçoit dans la casa
La France c’est ma maison, pas bienvenue chez moi
En plus y a pas que des noirs, y a même des chinois
Une mer d'étrangers tellement vaste que l’on s’y noie
En 6 mois ils vont ramener toute la famille
Prétextant qu’ils fuient la guerre et la famine
Et ça mine la conjoncture et la société
Mauvaise mine, j’ai trop mangé, je suis ballonné
La télé, le ballon, les infos, laissez-moi voter
Ma frustration dans les urnes, on va pas me l'ôter
Puis après je rêverais de mes vacances bien méritées
Comme chaque année j’irais à Djerba au prochain été
On est là on est laid on est l'âne (L'oiseau)
Qui s’envole, qui s'élève, qui s'évade (Le brasier)
De la flamme qui sévit dans les âmes
Le grain de sable d’une machine qui s’emballe
On est là on est laid on est l'âne (L'oiseau)
Qui s’envole loin d’ici et qui plane (Détenu)
Loin des fers, des entraves de coupables
Car sur Terre nous sommes intouchables
L’ami, même si notre démarche est noble et qu’on taffe avec kiffe
Nous ne sommes qu’un boulet de couleur de plus en exil
Pays en exodes que l’occident exhibe
En express, charter première classe et puis exit
L’ex-colonie subit ce que l’ex-colon dénigre
Tout un nid de nègre
Dans le délit a bord de l’hexagone
Mon peuple s’expose
Selon ce que l’on m’explique
Tout comme un excédant de maux
Qui soudain explose
Un continent qu’on vandalise
Que l’on mondialise
Pour la misère première,
Laquelle les scandalise
Nous lisons a travers eux comme dans un livre
Ils nous ridiculisent et puisent dans notre richesse tout l’or qu’ils
subtilisent
Prétendent que la bonne entente se fidélise
Quand une dizaine de frère sur 1000 ont obtenu un Visa,
Crise de rire car le mytho se lit sur leur visage
Barrière et différence, les seules forces qui les rendent intouchables
Je suis passé de 650 à 1000 francs CFA
Mais je dévalue
Même mes insultes n’offensent plus le CSA
Je n’offusque plus personne, j’appartiens au panorama
Un coin de rue qui propose de coiffer ton afro Valderama
La vue des autres quand ils deviennent aveugles
Cité-dortoir, enfant dealer, règlement de compte, l’intégration à l'œuvre
Une mère qui devient veuve, larme qu’elle n’a pas le temps de pleurer
Pas le temps de l'écrire, quand les problèmes s’alignent, l’auteur doit épurer
Comme elle, je m'écroule, je coule sans frégate, je paie les frais à
Croupir chez des marchands de sommeil, ou à loger chez Freha
C’est réel, cruel, Vincent Auriol, Sofitel
La flamme dans un immeuble, l’enfer dans un hôtel
Je suis l’Afrique sous curatelle, coloniale, colonel
Pompe à fric, dans les veines j’ai du pétrole coronaire
État policier, tu m’entends, je suis la bavure, pas la plainte
Citoyen de seconde classe affrété en zone 5