Y en avait des fées autour de mon berceau, y en avait des fées et des salauds
Et tout ce beau monde s’est battu pour moi, et j’ai tout pris, les bons sorts,
le mauvais sang. Ils ont donné tout en même temps à ce petit corps,
maladresse et talent
Les farfadets de la misère m’ont pris pour leur cimetière, venant déposer en moi leurs dernières lumières, leurs derniers combats, on finit là,
remplissant mon sourire nerveux, ils m’ont donné leurs dernières cartouches.
Ils comptent sur moi, ils comptent sur moi
Au-dessus de mon berceau volaient les anges si beaux, trop beaux pour être
honnêtes. Ils souillèrent mon coeur de leur fange et percèrent ma peau de leurs
flèches
Je reste là, Saint Sébastien de l’amour, épouvantail à demoiselles,
souffrance pourtant si belle qu’elle tourne autour